Rencontre bretonnante

Jiraiya se retourne dans la ruelle menant au bar, personne. Aucune trace de Kirilev parmis les ombres, mais il reste sur ses gardes, ce dernier a essayer d'arracher les prunelles de Gwennhadu pour passer le systeme de contrôle biométrique du Private Club.
Sous le porche de l'établisssement, son regard s'égard sur l'enseigne, quand l'oeil de boeuf s'ouvre soudainement avec un couinement métallique. Une nouvelle vérification derrière lui, la porte s'ouvre.

"Degemer mat !"

C'est Ruegy, les yeux en éventail lui faisant signe d'entrer.
Les chopes sont alignées sur le comptoire mais aucun client cette nuit. Jiraiya montre du regard la porte du Private Club, le patron lui répond par la négative. Ils sont seuls.

"Ur banne bier !" lance Jiraiya, hésitant.

"Tu parles brezhoneg maintenant ! J'ai jamais vu un mec avec des yeux aussi bridés que les tiens me faire une blague aussi drôle ! Tiens, ta première bière ."

"Merci pour la bière et d'une certaine façon tu me flattes. Mais la raison de mon arrivée tardive c'est justement votre langue ! Par curiosité pour votre civilisation, je suis partis en escapade à Rennes, premières étapes dans mes études.
Quelle magnifique ville !
Je n'ai rien appris ... mais ces étudiantes arrrf"

Sur ce, il trempe enfin ses lèvres dans la bières mais se remet instantanément à parler entre deux gorgées :

"Ces jambes ... ces hanches ... ces fesses ... ces seins ... et surtout leurs visages ! Tu les aurais vu ... des vraies petis anges ! glurp"

Sans lui demander, Ruegy remplit sa chope et demande :

"Rennes ... c'est une étape et juste une étape, tu dois continuer ta route à l'ouest ! A part si l'objet de tes études ce sont les cités universitaires !Tu ne serais pas un peu pervers, des fois ?"

"Attends, attends, j'y arrive !" rétorque Jiraiya en sortant une petite sacoche contenant une feuille de tabac et une petite boite en ivoire.

"Donc je cherchais des renseignements. Etant ermite, j'ai une technique d'investigation : justement, les universités ! Des jeunes gens instruits, cultivés et fêtards : tous pour trouver des infos utiles ! slurp"

Il allume son blunt.

"J'ai donc rencontrer à la sortie du cours de breton une belle étudiante, qui accepta de répondre à mes questions au bar du coin. A mes frais, bien sûr ! Pour la mettre en confiance, je commençais par des questions plutôt personnelles : tu t'appelles comment ? tu fais quoi ? t'as quel âge ? t'habites chez tes parents ?
Après cette phase introductive et quatres bières, elle me dit que si je voulais vraiment en apprendre sur la civilisation celte, je devrais la rejoindre à Quimper où elle est vie avec ses trois soeurs et, malheureusement, ses parents."

Une nouvelle allumette s'enflamme, la fumée pique les yeux mis clos de Ruegy.

"Crache ta fumée plus loin.
Je vois où te pousses ta curiosité !"

"Attends ! Ce n'était pas écrit sur son front !
Puis dans ces escapdes, je pars toujours sur le dos de mon âne Nüss, qu'un marchand égyptien m'a offert pour transporter ma cargaison d'herbes et épices destinées à mes études médecinales et alchimiques.
Enfin, je m'égare, Quimper à dos d'âne, c'est loin et pas trés confortable mais ça permet de profiter des extraordinaires paysages qu'offre la Bretagne."

La gorge asséchée, il demande un vieux whisky au maître des lieux et lance un énorme rond de fumée voler vers les portraits de Kirilev.

"Sur place, elle me lance un défit : parvenir à l'assouvir, elle et ses trois soeurs. Elle fixe le lieu et l'heure, le haut d'une falaise surplombant la mer à minuit.
J'avais quatres heures devant moi. Je les mis à profit pour concocter un breuvage énergisant, fortifiant ... et stimulant, je ne savait pas encore à quoi ressemblait ses soeurs. Enfin, la dernière heure me permit d'apprendre quelques expressions usuelles en breton."

"T'es partis découvrir les Celtes et tu n'as fait que visiter leurs filles ! J'espère que tu n'agis pas de la même façon pour enquêter sur les parains du quartier !"

"Ne t'inquietes pas, ici j'ai un nom et une famille, mais en Bretagne je ne suis qu'un ermite. Rien de plus.
Donc l'heure arrive, le ciel est couvert et le tonnerre couvre de temps en temps le bruit des vagues. Je distingue leurs silhouettes dans la pénombre d'un chêne, elles sont graciles et leurs robes flottes dans le vent. Je m'avance et soudainement elles s'enlacent ! Même dans mes rêves, je n'imagine rarement ce genre de situation. La nuit promettant d'être longue, j'avale d'une traite ma fiole. Je salive presque d'excitation et je sens la toile de mon pontalon se tendre. Je m'avance en ne cessant de me répeter que j'ai trouver mon petit coin de paradis !
Les nuages fuient et je découvre leurs visages, elles sont toutes magnifiques !
Mais, une main se tend vers moi et me fait signe de m'arreter. Une voix s'élève : 'Cette nuit est celle de la Lune. Tu ne pouras nous rassasier, même une par une.'
Je leve la tête et apperçoit la pleine Lune partiellemnt cachée par un nuage. Il se met à pleuvoir, j'observe les corps se carressant, se serrant, se mélangeant dans des positions non réferencées dans mon Kama-Sutra personnel."

"Ah, ah ! Tu t'es fait allumer par des soeurs lesbiennes ! C'était bien la peine d'aller jusqu'à Quimper !"

"Au moins, j'aurais des souvenirs pour me tenir compagnie pendant mes nuits solitaires ... je n'ai pas pu fermer l'oeil de la nuit : d'une, le spectacle qui s'offrait à moi mais surtout de deux, la potion !
Le lendemain matin, mon mal de braguette me motiva à quitter du regard les quatres soeurs dormant sur l'herbe humide.
Je rejoins Quimper en cachant mon pontalon derrière ma sacoche, pris un petit déjeuner en croisant les jambes, et fini par tremper ma turgescence dans l'abreuvoir de mon âne Nüss.
En méditant sur mes recherches, je me rendits compte que ça faisait deux semaines que j'étais parti, que mes gars devait m'attendre pour leur désigner nos prochaines victimes et qu'il y avait longtemps que je n'avais pas partagé une bière entre parains dans ton bar.
Finalement, tel que tu me vois, ça ne fait que quelques heures que mes ardeurs se sont calmées et je n'ai appris que 'serr da veg !' et 'da garout a ran !'."

Il écrase son mégot parterre et ajoute :

"Puis, si t'en as marre que je te raconte ma vie, empeche moi de fumer !"